LA CONFRERIE  DES MOINES VOLANTS - Metin ARDITI

Entre 1918 et 1938, plus de mille monastères furent fermés sur le territoire russe par le régime soviétique. Des dizaines de milliers d'églises saccagées. Plus de deux cent mille prêtres, moines et religieuses, exécutés. Les survivants se réfugièrent dans les forêts. Metin Arditi a écrit le roman vrai d'un homme de courage; L'ermite Nikodime réussit à soustraire au régime quelques uns des plus beaux trésors de l'art sacré orthodoxe, avec l'aide d'une poignée de moines clandestins. Il y sacrifia sa vie. Et ce qu'il avait sauvé et caché en secret disparut. Commencé en Russie en 1937, cette histoire captivante se poursuit ailleurs, à Paris en particulier, dans des méandres compliqués , et finit bien, en 2002 seulement.

La première partie du roman se déroule en 1937 lors des pillages massifs et radicaux orchestrés par le régime soviétique. Une à une les églises disparaissent en fumée, les moines et les prêtres sont exécutés. Un petit groupe d’entre eux parvient à s’échapper et à se cacher dans la forêt. Sous l’égide du prêtre NIkodime, ils vont s’organiser pour sauver les plus beaux trésors de l’art sacré orthodoxe. Ils vont alors former « la confrérie des moines volants ». Nikodime est un personnage tourmenté par le pêché, par la tentation, en raison d’un lourd passé mystérieux. Il va rencontrer au détour d’un chemin la jeune Irina et sa destinée en sera à jamais marquée. Cette partie est passionnante, mettant en lumière un épisode peu connu de l’histoire soviétique, bel exemple de résistance incarnés par des personnages forts.

Et puis, au gros tiers du roman, sans sommation, Arditi nous transporte une soixantaine d'années plus tard. La transition est brutale et malheureusement la deuxième partie est beaucoup moins aboutie

Retour à l'accueil