Roseraie, marais poitevin, meutre, amour

Au milieu des roses, ivre d’amour, un homme chérit follement les femmes qui traversent sa vie.

Mais quand les cœurs ne battent plus à l’unisson, quand les braises des amours déchues cessent de se consumer, des secrets profondément enfouis ressurgissent ; des secrets qu’il eût mieux valu ne jamais déterrer…

Achille, avec les femmes, c'est comment dire... à la vie à la mort. Achille aime les femmes, il leur donne tout mais c'est pour l'éternité. On ne quitte pas Achille...

Angus rêvait d'avoir un ami, un vrai. Agathe rêvait de voyages, de liberté mais les marais ne sont pas le lieu idéal pour cela. Marthe, avec son caractère bien trempé, voulait richesse et reconnaissance. Sara voulait vivre, tout simplement. Et Monjhette voulait des grattes-grattes et sa soupe. Et puis il y a les autres.

Point commun de tout ce beau monde : être passé par le Grand Mazureau et avoir découvert les marais poitevin.

C'est un récit à plusieurs voix. Chacun raconte avec ses mots à lui son quotidien. Au grès des amours d'Achille nous traversons diverses périodes : la première voiture, le premier tracteur, la guerre... Mais faut pas croire, Achille a un grand cœur : il aide les réfugiés, les juifs, les pommés, les résistants... Et Achille tout en cultivant ses mogettes, prend soin de sa roseraie avec ces roses magnifiques, étincelantes, au parfum unique.

Au début, cela surprend car on pense être tombé dans un roman à l'eau de rose du genre Autant en emporte le vent. Agathe rencontre Achille, découvre le domaine et la vie dans les marais. Mais là s'arrête la comparaison. La pioche met un terme à la langueur qui s'installe.

Comme vous l'avez compris en regardant la couverture, nous ne sommes absolument pas dans un roman d'amour. Un côté historique, un côté fleur bleue, un côté macabre. Ce livre vous saisit dès les premiers mots pour ne vous lâcher qu'à la dernière page. C'est noir et pourtant on rigole bien. Et puis, on est comme Angus : désolé, outré mais un ami, un vrai... c'est un ami. 

Je remercie Luca Tahtieazym pour sa confiance et pour m'avoir permise de découvrir son œuvre en avant première. Depuis que je me suis inscrite dans le groupe des bêta lecteurs, je suis impressionnée par la découverte de ces écrivains issus de l'auto édition. Trop d'anonymes qui mériteraient leur place dans les maisons d'éditions. Je suis subjuguée par la qualité de l'écriture, par le récit, par les recherches effectuées. Chaque écrit de ces auteurs est un éternel recommencement. Nous sommes loin de l'écrivain qui sort tous les 6 mois, 1 an un nouveau livre qui est en fait un copié collé du précédent. Ici, lorsque l'on suit un auteur, rien de tout cela. Tout repart à zéro pour notre plus grand bonheur. Même si on connait le style de l'auteur, il arrive toujours à nous surprendre et à nous faire dire : vivement le prochain.

Alors n'hésitez pas à plonger dans le monde de l'auto édition et à découvrir les perles qui s'y trouvent.

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